Parmi les plus connues d’entre elles, la maison BBC (Bâtiment Basse Consommation). Ses émissions de gaz à effet de serre sont très faibles et son objectif de consommation maximum répond à des normes strictes : il ne doit pas dépasser 65 kWh/m² dans les régions les plus froides et de 40 kWh/m2. Auparavant marginal, le BBC est devenu le standard de base des maisons écologiques car la RT (Réglementation Thermique) en vigueur, la RT2012 l’a prise pour référence. En effet, toute construction neuve doit désormais respecter ces objectifs de consommations.
Maison écologique construction :
Au-dessus de ce standard exigeant, nous retrouvons la maison passive (oder das Passivhaus in Deutsch): un habitat devant généralement être capable de produire 90 % de ses besoins en chauffage et dont le besoin en énergie totale ne doit pas dépasser les 50 kWh/m²/an. Enfin, la maison positive (littéralement traduit) a pour particularité de produire plus d’énergie que ses habitants n’en consomment : c’est le standard ultime en termes de bâtiments et de maisons écologiques car il vise non seulement à rendre l’habitat autonome mais également à lui permettre de produire de l’énergie. La prochaine Réglementation Thermique, la RT2020 devrait imposer les standards de la maison positive (ou BEPOS) d’ici 2020.
Maison écologique et matériaux :
En dehors des standards et des classifications, difficile de parler de maison écologique sans évoquer la maison en bois. Perçue comme la maison écolo par excellence car conçue avec un matériau renouvelable issu de forêts gérées durablement, la maison en bois est chaleureuse, saine et naturelle, surtout lorsque le bois provient d’un circuit court et ne demande que peu de temps de transport. Le bois peut être associé à d’autres matériaux naturels comme le chaume, la pierre de taille, la paille, la chaux, etc... Aussi, il est associé à diverses technologies innovantes comme la géothermie ou le photovoltaïque.
La construction écologique oblige à réfléchir en amont à la nature et aux propriétés des différents matériaux à utiliser. Pour assurer une bonne qualité de l’air intérieur et préserver la santé des habitants, l’habitat écologique répond à des principes de construction stricts et ne demande que d'employer des équipements approuvés par les organismes agréés.
Non transformés, sans ajout nocif, issus de la région ou des régions alentours, les matériaux respectent donc obligatoirement le concept de construction écologique, qu’il s’agisse du matériau d’ossature, de l’isolant ou bien du matériau de couverture. À ne pas minimiser, l’impact des produits de finitions est forcément pris en compte. L’appréciation se fait également en fonction des retombées écologiques sur la planète lors de la fabrication et de la facilité de recyclage en fin de vie.
Construction écologique :
Différentes études sont nécessaires à la construction d’une maison écologique. L’étude de terrain et d’implantation permet d’évaluer les ressources nécessaires aux économies d’énergie.
Différentes questions se posent alors concernant les besoins en isolation, la qualité des vitrages ou encore l’orientation. C’est ce que l’on appelle l’approche « bioclimatique ». En définissant précisément l’implantation et l’organisation de la maison par-rapport à l’orientation, le propriétaire prévoit ses futures conditions de vie et tire profit des apports naturels d’énergies pour réduire au maximum les besoins en consommation de la maison.
Construction écologique, le rapport qualité/prix :
Cependant les maisons écologiques représentent un investissement plus important que des constructions moins responsables. Les spécialistes estiment ainsi de 10 à 20 % le surcoût d’une maison écologique par rapport à une maison traditionnelle. Toutefois, pour se rendre parfaitement compte de l’intérêt de construire une maison écologique, il convient d’analyser l’investissement sur le long-terme. En effet, la rentabilité d’une maison écologique ne peut être appréciée qu’en calculant parallèlement les économies qu’elle permet de réaliser. Par ailleurs, la valeur ajoutée de ces maisons « vertes » est particulièrement appréciée en cas de revente.
Enfin, il convient également de prendre en compte l’existence des aides de l'État, crédits d’impôt et prêts aidés (Eco-PTZ), mais aussi les subventions et primes énergétiques accordées par l’Agence nationale de l’Habitat et certaines associations, permettant d’amortir les coûts de constructions et les interventions précises et exigeantes des professionnels. À noter à ce sujet, les aides de l'Etat sont conditionnées à l’intervention d’artisans « Reconnu Garant de l’Environnement » (RGE). Le choix des artisans qui interviendront dans la construction d’une maison écologique reste donc aussi important que celui des techniques, et reste très fortement conditionné à ces dernières.